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Etude : des résidus de pesticides trouvés dans de nombreux fruits et légumes non bio

Ce jeudi 6 juin, l’association Générations futures publie un nouveau rapport sur les résidus de pesticides dans les fruits et légumes. En six ans, 71,9% des échantillons de fruits examinés contenaient des résidus de pesticides, dont 2,9% dépassaient la limite maximale en résidus.

Une grande partie des fruits et légumes que nous consommons contient des résidus de pesticides, parfois au-delà de la limite maximale en en résidus (LMR). Voici la conclusion d’un nouveau rapport publié ce jeudi 6 juin par Générations futures. L’association s’est appuyée sur les données des plans de surveillance de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) entre 2012 et 2017. « Pour pouvoir fournir des résultats réellement significatifs nous n’avons retenu que les végétaux analysés au moins 5 années sur 6 et dans un nombre significatif d’échantillons », précise Générations futures. Ainsi, l’étude représente 13.000 plus de analyses sur 18 fruits et 32 légumes.

Cerises et Céleris-branches en première ligne

Parmi les fruits les plus concernés : la cerise (89% des échantillons), la clémentine (88,1%), le raisin (87,3%), le pamplemousse (86,3%), les pêches et nectarines (83%), les fraises (82,9%) et les oranges (81,2%). Les fruits qui contiennent le moins de résidus de pesticides sont les prunes/mirabelles (50,8% des échantillons), les avocats (27,8%) et les kiwis (25,8%). Côté légumes, les céleris-branches contiennent des résidus dans 84,3% des cas étudiés, suivis du céleri-rave (82,5%), des herbes fraîches (69,3%), des endives (67,2%) et des laitues (66,5%). Les échantillons qui en contenaient le moins sont des échantillons de betteraves (6,9%), de madères (3,7%), d’asperges (2,1%) et de maïs doux (0,8%). Certains échantillons dépassaient même les limites maximales en résidus fixées par l’Union européenne. « La palme revient pour les fruits, aux ananas (9,6% des échantillons), suivis des cerises (5,2%), des kiwis (4,2%), des pamplemousses (4,2%) et des clémentines (3,9%) », précise Générations futures. Pour les légumes, ce sont les herbes fraîches qui dans 21,5% des cas présentent des dépassements de LMR, suivies du céleri-branche (15,7%), du céleri-rave (10,8%) et des navets (8,8%).

« Enfin, dans les légumes, l’ail, le maïs, la pastèque et les potirons ne présentent aucun dépassement de LMR. En revanche, pour les fruits, tous ont été concernés par des dépassements de LMR », est-il précisé.

Vers un approfondissement des analyses

Générations futures a demandé à la DGCCRF qu’elle transmette des données mentionnant les lieux de production des denrées analysées en 2018 et en 2019. « Nous n’avons malheureusement reçu aucune réponse à ces demandes à ce jour. De même, nous souhaiterions pouvoir accéder aux données brutes afin de connaître le détail des molécules retrouvées et le nombre de résidus par échantillons, informations qui font aussi défaut », espère l’association. Ce rapport sera mis à jour en 2021.

Evolutions règlementaires

Il est à noter que le Règlement européen définissant les caractéristiques du BIO a récemment évolué. Il demeure que ce Label se base toujours sur des exigences de moyens et non pas de résultats. Il s’applique désormais à de nouvelles matrices comme notamment le sel de mer, les huiles essentielles….

Réglement CE 848 2018 du 30 05 2018 Production et Etiquetage BIO

 

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